articles étudiés par Elias
Il s'agit des articles du Scoop étudié par Jackson Elias pendant son bref séjour à Londres.
SUCCÈS POUR LES TOILES MAUDITES, LES ŒUVRES D'UN ARTISTE LONDONIEN
CHOQUENT LE PUBLIC
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LES COLLECTIONNEURS PEUVENT ACHETER maintenant des toiles dont le sujet dépasse en horreur les pires cauchemars de la Grande Guerre. Les œuvres de Miles Shipley, un artiste de Londres installé à Soho, sont aujourd'hui recherchées par les collectionneurs qui sont prêts à mettre le prix pour des toiles d'un tel exotisme. Notre correspondant en a vu plusieurs douzaines et les a toutes jugées répugnantes. Des jeunes filles enlevées, des monstres dépeçant un homme, des paysages grotesques noyés dans l'ombre, ou des visages grimaçant d'horreur, tout cela n'est qu'un fragment du travail de M. Shipley. Toutes ses œuvres ont été réalisées avec un réalisme extrême et semblent parfois plus proches de la photographie que d'une peinture faite en atelier. L'artiste prétend être en contact avec "d'autres dimensions" dans lesquelles de puissantes créatures existent, et il ajoute que ses œuvres ne sont que le résultat de ses efforts pour rendre intelligibles ces univers. M. Shipley est un employé sans formation artistique dont le succès est pourtant indéniable. -
LE SCOOP, 24 mars 1924 |
DES CRIMES MONSTRUEUX
LAISSENT LA POLICE SANS VOIX
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LES HABITANTS DE LA VALLEE DU DERWENT, choqués déjà il y a plusieurs mois par l’annonce du double meurtre de M. George Osgoord et de Melle Lydia Perkins, viennent d’apprendre avec horreur qu’une troisième attaque a eut lieu cette semaine. On se souvient en tremblant de l’état des corps des deux malheureuses victimes, dépecées et réduites littéralement en lambeaux. Les deux meurtres avaient eut lieu à deux nuit d’intervalle, et la police avait alors organisé plusieurs battues pour retrouver la bête meurtrière. Mais hélas cela ne semble pas avoir été suffisant car une fois encore le monstre à frappé en s’attaquant à la personne de M. Short. Celui-ci a cependant survécut à l’attaque et a décrit son agresseur comme étant « comme un homme, bien qu’inhumain ». Son témoignage a été recoupé par les déclarations de plusieurs personnes dans le village, même si la police s’obstine à mettre ses meurtres sur le compte d’une bête féroce. Le Constable Tumwell a ainsi déclaré avoir tiré et abattu une telle bête la nuit où M. Short a été attaqué, et enjoint la population au calme : « tout va bien, le danger est passé ». Rappelons que notre correspondant de Lesser-Edale indiquait il y a plusieurs mois déjà les étranges hurlements de bête que l’on entend dans certain recoins de la campagne les nuits de pleine lune. La prudence est de mise ! -
LE SCOOP, 18 novembre 1924 |